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Fontaine Saint-Martin
Le nom de « Saint-Martin » fait référence à une ancienne église paroissiale présente à partir du milieu du XIIIe siècle mais aujourd’hui disparue. Suite aux bombardements de la Seconde Guerre mondiale, l’architecte Aubert
est chargé de la reconstruction de la place et de son organisation. Dans un premier temps, il émet le souhait de déplacer la fontaine Louis XII pour l’emplacement actuel de la fontaine Saint-Martin. Mais il n’obtient aucune
autorisation de l’État lui permettant de concrétiser son projet. Il imagine donc à la place une toute nouvelle fontaine composée d’une gargouille ancienne et d’un bassin.
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Fontaine Louis XII
Autrefois appelée fontaine de l’Arcis ou Grandes Fontaines, elle est la plus ancienne des fontaines de Blois. Reconstruite sous Louis XII, elle est adossée jusqu’au XIXe siècle à un pâté de maisons, au coeur d’un environnement bâti très dense dépourvu de places publiques. Située au centre de la ville jusqu’au XVIIIe siècle, elle est un lieu de vie très important. Elle est très fortement restaurée en 1893 mais son décor de feuilles de vignes et de grappes de raisin rappelle l’importance de la production de vin dans le Blaisois.
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Fontaine Saint-Nicolas
L’abbaye bénédictine Saint-Laumer est fondée au Xe siècle mais l’église et les bâtiments abbatiaux sont construits entre le XIIe et le XIIIe siècle. La fontaine est mise en place au XVIIe siècle et son eau provient non du gouffre mais du coteau, via un réservoir souterrain situé dans une maison des degrés Saint-Nicolas. La fontaine était privée puisque le quartier du Foix appartenait aux bénédictins.
Cependant, les habitants du quartier pouvaient y accéder. L’eau alimentait les bâtiments abbatiaux : cuisines, vivier, lavabo des moines et enfin un jet d’eau dans le bassin au centre du cloître.
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Fontaine des Élus (Fontaine de l’Image de Notre-Dame)
Construite en 1518, cette fontaine, tout comme la maison à laquelle elle est adossée, tire son nom d’une statue de la Vierge Marie qui la surmontait, dans une niche ornée d’une coquille, typique du décor de la Renaissance.
Elle est représentative de l’importance à Blois de la dévotion à la Vierge Marie. Les «élus», désigne au Moyen Âge les échevins, élus pour administrer la ville et qui sont à l’origine de la création de la fontaine.
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Borne-fontaine Ave Maria
Après la construction de l’usine élévatoire des eaux de la Loire en 1852, les fontaines sont peu à peu délaissées. Elles font à nouveau la preuve de leur utilité durant la Seconde Guerre mondiale : privés d’eau par la mise hors service des installations, les Blésois redécouvrent les fontaines alimentées par le Gouffre comme cette borne-fontaine mise en place en 1893, en remplacement de la fontaine du Poids-du-Roi.
En 1990, à l’occasion de travaux de réaménagement du quartier, la borne-fontaine est déplacée sur la place Ave-Maria où elle se trouve toujours. Un point d’eau potable y a été ajouté.
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Fontaine de l’Hôtel de Ville
La fontaine, à l’origine placée à proximité de l’ancien hôtel de ville, est attestée en 1584.
L’hôtel de ville, comme une grande partie du centre-ville de part et d’autre du pont, est détruit par les
bombardements allemands des 16 et 17 juin 1940. La fontaine est sauvée des ruines et conservée au musée
lapidaire pendant de nombreuses années, avant d’être restaurée et réinstallée à son emplacement actuel en
2005 grâce à des associations blésoises. Elle est aujourd’hui alimentée en circuit fermé.
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Fontaine Saint-Jacques
La fontaine Saint-Jacques est la seule fontaine de Blois encore alimentée par l’eau du Gouffre, qui lui arrive par l’aqueduc avec un débit peu important mais régulier. Elle se situait à l’origine de l’autre côté de la rue du Commerce, dans la cour de l’hospice Saint-Jacques, qui accueillait les voyageurs et pélerins se rendant à Compostelle. Sa mauvaise réputation la fait déplacer en 1511, car «n’y voyait-on goutte et là se faisaient plusieurs paillardises et lubricités». Elle est alors accolée à la sacristie de l’église collégiale, emplacement qu’elle occupe toujours aujourd’hui.
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Fontaine de Corbigny
Mise en place en 1805 à la demande du baron Louis de Corbigny, préfet de Loir-et-Cher, elle s’inscrit dans une
importante politique d’embellissement et d’aménagement de la ville. La fontaine est dessinée par l’architecte départemental Alexandre Pinault et décorée par la femme sculpteur blésoise Julie Charpentier. Elle réalise un bas-relief allégorique du département, surmonté de deux têtes de bronze représentant à droite la Loire, et à gauche le Cher.
Elle connaît plusieurs emplacements successifs avant de trouver celui qu’elle occupe actuellement.
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Le Gouffre (bâtiment visible mais accès fermé)
Les fontaines de Blois sont alimentées depuis leur création par l’eau provenant du plateau de
Beauce : ces eaux d’infiltration circulent par un aqueduc long d’environ 500 mètres, taillé dans le coteau depuis le quartier des Basses Granges au nord-ouest de la ville.
Cet aqueduc aboutit à un réservoir d’eau surnommé le Gouffre, cavité creusée dans le rocher et profonde de 7 mètres. En 1511, Pierre de Valence le couvre d’un petit édicule en pierre, et au XVIIIe siècle l’aménagement d’un escalier permet de faciliter l’accès à l’eau. Depuis le Gouffre, un second aqueduc conduit l’eau
jusqu’à l’entrée de la rue Porte-Côté. Refait en 1744, il offre par ses dimensions importantes un accès facilité aux tuyaux en cas de réparation. De l’extrémité de l’aqueduc partent ensuite les tuyaux vers les fontaines.
Aujourd’hui, une seule fontaine est encore alimentée par l’eau du Gouffre : la fontaine Saint-Jacques.
Accessible uniquement en visite guidée Ville d'Art et Histoire.
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Les jardins du Roi
Les fontaines des jardins royaux
Les Jardins du château royal de Blois sont aménagés sous Louis XII par un jardinier et fontainier napolitain, Dom Pacello da Mercogliano.
Ils sont disposés en terrasses et chacun possède un caractère et un usage propres.
Cette organisation a totalement disparu aujourd’hui. En bas, le jardin de Bretonnerie est orné en son centre d’une fontaine de marbre blanc. Le jardin du Roi possède une grande fontaine en marbre blanc, réalisée par des sculpteurs tourangeaux et couverte d’un pavillon en bois sculpté. Dans le jardin haut, qui sert surtout de potager, se trouve un puits profond avec une machine élévatoire servant à l’irrigation des parcelles mais aussi à l’alimentation des puits situés en contrebas.
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La citerne de la place Saint Louis
Sous la place, entre l’entrée du parking et la cathédrale, se trouve un réservoir d’eau souterrain, la citerne Saint-Louis aménagée entre 1744 et 1749.
Au XVIIIe siècle, la ville de Blois, qui compte 12 000 habitants, s’étend autour de la cathédrale nouvellement reconstruite ; l’eau du Gouffre suivant la pente du coteau jusqu’à la Loire, elle ne peut desservir ce quartier et seuls les puits permettent l’alimentation en eau. La construction de la citerne, d’un volume d’environ 350 000 litres, offre un moyen supplémentaire d’adduction d’eau mais aussi une réserve en cas d’incendie.
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Les jardins de l’Évêché
Les jardins de l’Évêché sont aménagés dans la première moitié du XVIIIe siècle dans le prolongement du nouveau palais et sont ouverts au public à la Révolution sous l’impulsion de l’Abbé Grégoire, évêque constitutionnel de Loir-et-Cher. Jouissant d’une vue extraordinaire sur la Loire et la rive sud, ils demeurent tout au long des XIXe et XXe siècles une des promenades favorites des Blésois. Ils sont réaménagés en 1991 : un
jardin des cinq sens est créé sur l’ancien boulingrin (parterres engazonnés), à gauche de la statue équestre
de Jeanne d’Arc. La cascade sollicite l’ouïe. Les senteurs florales, les couleurs des plantes ou le goût des fruits
touchent aux autres sens.
Créée à la même époque, la roseraie occupe l’ancienne terrasse de l’orangerie. Elle accueille des variétés diverses de roses modernes et anciennes.